Nespresso, du rêve à la réalité. Blog de soutien aux salariés

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La premiere greve en janvier 2008

Un article du progrés 11 janvier 2008

Quand Clooney énerve les grévistes de Nespresso

«Il me sort par les yeux, George Clooney. Moi à la télé, je le zappe. Quand on voit l'argent qu'ils mettent dans leurs pubs et ce qu'on gagne ! ».
Devant le centre d'appels national de « Nespresso », à Lyon, cette chargée de clientèle n'est pas seule à exprimer son amertume. Comme elle, une quarantaine de personnes, sur environ 150 en poste, ont fait grève pour la première fois hier matin pendant une heure à l'appel de la CGT.
Le matraquage publicitaire opéré en décembre avec le concours de l'acteur hollywoodien pour écouler la fameuse machine à expresso, c'est un peu la goutte d'eau qui a fait déborder une tasse bien pleine. « Je vis seule avec deux enfants et je touche 1000 euros net par mois sur treize mois, confie cette salariée. A chaque fois, je finis à découvert. Il me faudrait 400 euros de plus. Il faut voir aussi les contraintes horaires que l'on nous impose. Devoir venir bosser deux fois par semaine à 7 heures du matin, c'est compliqué avec les gosses.» « On a l'impression d'être à la maternelle dans cette boîte » renchérit une autre employée. « Une minute de retard au retour d'une pause, et on se fait taper sur les doigts comme c'est pas permis ! » « Ce qu'on réclame, insiste Yasmine Cissokho, déléguée syndicale CGT, c'est une vraie revalorisation des salaires de base ou alors une augmentation collective de 100 euros.
Outre une prime exceptionnelle, la direction ne propose que des hausses individuelles entre 0 et 2,5 %. Pourtant, Nespresso France a fait 34 millions d'euros de bénéfices en 2006 ! » Une nouvelle séance de négociations est prévue lundi au siège du groupe, à Paris. Les responsables de l'entreprise n'ont pas souhaité s'exprimer sur ce mouvement social.

Nicolas Ballet
nballet@leprogres.fr




Un article de l'humanité  16 janvier 2008

La révolte gronde chez Nespresso

Alimentation . Les salaires restent de misère malgré d'énormes bénéfices.

C'est une première chez Nespresso (groupe Nestlé, 550 salariés en France). Une quarantaine de salariés du centre d'appel de Lyon ont effectué un débrayage d'une heure jeudi dernier, à l'appel de la toute jeune section CGT de l'entreprise. Leurs revendications : la revalorisation de 15 % des salaires.

« Aujourd'hui, un conseiller clientèle, diplômé, doit être polyvalent, fournir une qualité de service haut de gamme, tout en répondant à des objectifs qui ne cessent de croître. Tout ça pour un salaire de 1 400 euros à 1 450 euros brut », relate Yasmine Cissokho, déléguée syndicale CGT. Et de donner un exemple : « Depuis dix ans, ni les salaires ni le système de classification n'ont bougé. » « Ce que nous réclamons, c'est un salaire plus décent, qui évolue selon la charge de travail et nos compétences, ainsi que plus de reconnaissance », poursuit-elle.

Les premières négociations annuelles, rendues obligatoires depuis la création de la section CGT en juin dernier, n'ayant abouti à « aucun résultat », le syndicat a donc décidé de passer à l'action. « Tous les ans, on nous annonce des bénéfices énormes (34 millions d'euros en 2007), mais il n'y a jamais d'augmentations significatives. Tout juste une prime exceptionnelle, censée récompenser une année d'efforts », dénonce Yasmine Cissokho. Pour la déléguée, avoir réussi à mobiliser dans cette entreprise sans passé syndical un tiers des salariés est « un bon début ». Et parce que « le ras-le-bol est général », la section prépare d'autres actions d'ici à une quinzaine de jours dans les boutiques de Lyon et de Paris.

A. C.

Un reportage de TLM


21/04/2008
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