Nespresso, du rêve à la réalité. Blog de soutien aux salariés

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Des sanctions qui pleuvent

Quand un employé rentre chez Nespresso on lui fait miroiter des évolutions rapides et des primes conséquentes.

Pendant des années les employés se sont accrochés à ces croyances.

Maintenant ils sont désabusés. Ils ont produit un énorme investissement dans leur travail, qui n'est récompensé ni financièrement ni verbalement.

 

Imaginez un employé qui a déployé du temps et de l'énergie pour arriver à tenir tous les objectifs demandés, qui a donné le meilleur de lui-même à chaque fois qu'un client le sollicitait, qui a toujours mis un point d'honneur à répondre à toutes les attentes du client et de la direction.

 

Vous connaissez et appréciez la qualité de l'accueil.

 

Imaginez ce même employé à qui on annonce en fin d'année que son travail est satisfaisant et qu'il mérite donc 1,5% d'augmentation. Qu'il aura aussi droit à une prime mais seulement de 6% de son salaire annuel (environ 1000€).

Imaginez que quand cet employé demande ce qui justifie ces chiffres, personne ne soit capable de le lui expliquer clairement.

 

Imaginez l'amertume ressentie devant si peu de reconnaissance.

Il me semble naturel que dans ce cadre là cet employé s'investisse moins dans son travail.

Continueriez vous à vous investir totalement dans votre travail dans les mêmes conditions ?

 

Malheureusement, ceux qui ont des chiffres moins satisfaisants que l'année d'avant et ceux qui se plaignent trop se retrouvent avec des surveillances perpétuelles, des avertissements, ou un licenciement.

Le malaise que le salarié tente d'exprimer est totalement dénié et la direction ne reconnaît aucunement sa responsabilité dans le phénomène.

 

La seule réponse apportée par Nespresso est de se débarrasser de ceux qui ne veulent plus se faire avoir alors qu'il ne serait pas difficile de faire retrouver à ces salariés leur motivation du départ.

 

Le constat est sans appel, en un mois :

15 avertissements

4 entretiens préalables au licenciement

10 mises à pieds d'une journée

une vingtaine de démission ou abandon de poste

Plusieurs employés se retrouvent aux prud'hommes.



19/04/2008
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